jeudi, septembre 20, 2007

Fin

Un blog, ça vit, ça meurt. Parfois ça ne remue plus beaucoup. C'était le cas du mien, qui en fait, pour le moment ne me sert plus à rien. Plutôt que de laisser un dernier message le 12 septembre en suspend, hop, j'y mets fin maintenant.

mercredi, septembre 12, 2007

55 euros la signature

On ne sait pas si Bernard Laporte fera un bon secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux sports. En tout cas, nul doute qu'il oeuvrerait efficacement au Commerce. Surfant sur la vague d'engouement actuel autour du rugby, le sélectionneur propose sur son site Internet des maillots dédicacés de sa main, à 130 euros. Soit 55 de plus que le modèle de base proposé par Nike. Le nombre : 10 000. De quoi attraper une sacrée crampe de la main.

Edit: Le Nouvel obs veint d'en parler à son tour

lundi, septembre 10, 2007

Travailler plus longtemps

Après le petit dérapage misogyne de Jacques Attali, l'homme aurait-il à nouveau un peu trop parlé?
Dimanche 9, sur Europe 1, il a déclaré :
"Je rêve aussi que le pays soit tel, et que le travail soit changé d'une telle façon que l'allongement de la durée du travail soit une revendication positive. Moi cela serait un cauchemard que l'on me demande d'arrêter de travailler. Et je rêverai que tout le monde revendique : Je veux travailler le plus longtemps possible."

En juillet encore, il délcarait sur son blog (Conversation avec Jacques Attali):
"J'ai dit précedemment qu'accepter de devenir ministre dans un domaine de compétence intérieure, c'est changer de camp. Ceci ne s'applique evidemment pas à la présidence d'une commission, qui n'est pas une fonction opérationnelle, et n'implique aucune solidarité avec l'action de l'executif."

Ca y ressemble drolement tout de même.

dimanche, septembre 09, 2007

Les ministres frétillent

L'hyperactivité nuit au gouvernement. Mais qu'ont-ils donc tous à vouloir se meler de ce qui ne les regarde pas, ces ministres?
Borloo, la TVA sociale mal emballée et sous-pesée. Exit à l'Ecologie.
C'est maintenant à Christine Boutin de jeter de l'huile sur le feu. Chute, mais voyons chute! On a dit après les municpales Christine.
Alors pauvre Rama Yade, elle qui voyait le terrain libre laissé par la dévote, en a profité pour prononcer ces premiers mots de gouvernante. Mal lui en a pris. Première sortie, première raclée. C'est le métier qui rentre.
Quelle conclusion en tirer? Ne pas suivre l'exemple du président? Se contenter de mettre en application les décisions de Nicolas?
En tout cas, il y en a un pour qui tout ce débat passe très loin. Il sermone ses ministres pour éviter à Nicolas de le faire lui-même. Du coup, un peu las et en manque de recadrage, il profite d'un morne creux d'emploi du temps pour laisser de superbes photos sur son blog. Oeuvrer pour produire la plus belle image possible. Et si c'était cela être ministre aujourd'hui?

lundi, septembre 03, 2007

Les jeunes royalistes existent

Ce n'est pas une blague. On peut être jeune, et royaliste à la fois. Certes, cela sous-entend quelques désagréments mineurs. Comme par exemple, porter les cheveux très courts et devenir fasciste. Mais devant devant les caméras de télévision, cela passe plutôt bien.




Bref, du folklore désuet. Seulement voilà. Au camp Maxime real del Sarte, les jeunes, on les forme à la politique... musclée. La jeunesse de 15 à 35 ans ("Le CMRDS est ouvert à tous les jeunes entre 15 et 35 ans, désireux de se former à la politique nationaliste et royaliste") reçoit un entrainement physique, sportif par des valets à la livrée particulière : traillis et rangers.




Tous cela pour rappeler à nos petits jeunes une tradition bien française, bien qu'un peu italienne : les défilés de ligue fasciste. Une bonne habitude perdue dans les années 1930. Ah c'était le bon temps, n'est-ce pas les gars?

dimanche, septembre 02, 2007

Internet mon amour

On dira ce que l’on voudra, mais la France est une attardée. Si l’Internet était sa mémoire, elle aurait Alzheimer. Entre problèmes techniques, incompétence des fournisseurs et irrespect du client, on a le choix de sa coupure.
Pour moi ce fut quelques mois au début de l’année, une semaine en juillet et tout le mois d’août. A chaque fois sans motif, tout du moins justifié. Il y aura au moins un qui aura pris des vacances : mon réseau.
A qu’elle est belle la concurrence ! Il paraît qu’elle est là dans l’intérêt du citoyen. Au regard des faits, on dirait plus que c’est dans l’intérêt du portefeuille de certains. Tous les fournisseurs proposent au centime près les mêmes offres, tous proposent des centrales téléphoniques remplis d’incompétents. Ce ne sont que des boîtes à fric. Peu importe la qualité du service, du moment que l’argent rentre. Résultat : on se retrouve comme dans les années 1950 avec des gens privés de téléphone pendant des mois.
Il y a presque un côté humoristique dans les lettres stéréotypées envoyées aux clients lésés. D’une, ce n’est jamais de la faute de l’entreprise, même si les faits prouvent le contraire. De deux, elles commencent toutes par un ton menaçant. De trois, elles prennent elles un virage à 180° en précisant de manière complètement dérisoire que la boîte mail reste en fonction. Avec le nombre de salades qu’elles ont déblatéré avant, je m’attends à ce qu’elle soit fermée d’ici peu.

jeudi, août 02, 2007

Droit de grève (Paris, 25/05/1864 - Paris, 02/08/2007) ?

C'est fait. Une des mesures phares de la campagne électorale, le service minimum, a été adoptée par l'Assemblée nationale. Une brèche dans les fondations de l'institution grève.

96 voix contre 22 ont suffi pour s'attaquer à un droit fondamental des salariés. Il faut croire que l'opposition, qui compte plus de 200 députés, applique déjà ce service minimum. De son côté, le gouvernement ne s'attarde que sur les transports terrestres, c'est à dire les trains. Ceux dont les mouvements sont les plus impopulaires, mais également ceux dont l'efficacité était la plus forte.

Les députés UMP Corses voulaient y inclure les transports maritimes. Ce ne sera pas pour tout de suite. Xavier Bertrand se souvient certainement du blocus de la SNCM. Pour la CGT, c'est reculer pour mieux avancer. Selon le syndicat, "les salariés des entreprises de transports publics terrestres sont les cobayes d’une politique visant à une restriction du droit de grève de grande ampleur dans notre pays et pour l’ensemble des salariés tant du secteur privé que des services publics". C'est effectivement l'amendement n°83, finalement non-soutenu, qui fait peur à la CGT. C'était peut-être aller un peu trop vite en besogne. Il y a cinq ans pour cela.

La patiente anglaise

Une journaliste imperturbable.

mercredi, août 01, 2007

Politic fiction

Evincer les fonctionnaires chinois corrompus. Pourquoi pas? Paraît-il qu'ils sont pléthore en ce pays. Les paysans auraient même quelques griefs contre ceux qui revendent les terres communales aux promoteurs immobliers.
Du coup, le parti communiste de la ville de Ningbo a décidé d'éditer un jeu, "Le guerrier incorruptible". Le but est simple : le joueur incarne un fonctionnaire honnête qui doit trucider les corrompus, avec leurs maîtresses et leurs enfants. La suite est plus classique. Plus vous tuez, plus vous augmentez votre puissance. Récompense ultime : atteindre le "Paradis des honnêtes gens, libérés de la corruption." Il paraît que "les oiseaux y chantent, les fleurs y répendent leurs effluves, les personnes y sont pleines d'amour et d'harmonie, la nation prospère et le monde est calme et paisible." Rien que cela.

Mais les Chinois adorent. Résultat, le 25 juillet, date de mise en ligne du jeu, 300 personnes se sont enregistrées. Le 28 juillet, plus de 100 000 l'avaient téléchargé. Un peu trop. Le serveur était prévu recevoir 500 personnes en ligne. Il a été arrêté pour une petite remise en forme.

Que font nos autorités politiques, à nous, pauvres Français cyber-attardés? Jean-François Copé avait en son temps innové avec le magnifique Cyber-budget. Un jeu palpitant permettant au contribuable de se glisser dans la terrible vie d'un ministre du budget. Et qui, au passage, expliquait à ce râleur de Français qu'il est impossible de répondre à toutes les exigeances financières des salariés, qu'il faut rembourser la dette, etc. Bref pour convertir à la bonne vision libéral de JFC (Jean-François Copé).

La véritable bonne idée serait un jeu de stratégie, où le joueur, depuis l'Elysée tenterait de corrompre les figures de l'opposition. 100 points pour un maire de province. 500 points pour un ex-membre du bureau nationale du PS.

dimanche, juillet 29, 2007

Comment faire d'un défaut un atout

Quel est le rapport entre Trécon, Arnac-la-Poste, Bèze ou encore Corps-Nuds? Se sont toutes des communes françaises. Pas fâchées avec leur nom, elles ont décidées d'en faire un atout. Elles se réunissent tous les ans, lors des rencontres des communes aux noms "burlesques et chantants". Histoire de se faire découvrir mutuellement leurs spécialités locales, mais aussi de faire parler d'elles.

"Une chose singulière les caractérise : plus le nom est chantant et burlesque moins elle compte d'habitants", a expliqué Patrick Lasseube, maire de Saint-Lys. Ainsi, on trouve 73 habitants à Trécon.

Elles étaient cette année réunies dans le Beaujolais. Parmi les vingt-deux autres communes, on trouve également Bellebrune, Beaufou, Bouzillé, Grateloup, Latronche, Montcuq, Sainte-Verge, Saligos ou Poil.

Reste à trouver comment on appelle les habitants.

Edit : Libé vient de publier un papier sur le sujet

mercredi, juillet 25, 2007

Tour de farce

C'est si beau un maillot jaune qui franchit la ligne en vainqueur. Dommage qu'il le fasse sous les sifflets du public.
Sur le podium, Mikael Rasmussen garde ses lunettes. Les sifflets, de nouveau. Il jette son bouquet dans la foule, histoire de contenter les quelques spectateurs qui l'applaudissent. En ce moment, le Danois est à moitié défiguré par une piqure d'abeille à la lèvre. Avec ce bec de chanteur de Jazz et ses besicles vissées sur le nez, il singe bien involontairement un Noir albinos.
Lors de l'interview, il fait profile-bas. Il vente Contador, ses qualités de grimpeur, l'impossibilité de le suivre. Il explique ses gestes d'énervement vis-à-vis des motos par une simple volonté d'équité : il ne voulait pas que le Colombien soit géné lors d'une éventuelle attaque. Sauf que l'accélération victorieuse, c'est lui qui l'a placée.
"La moitée des Danois ne vous voient pas en jaune sur les Champs-Elysées."
(Sous-entendu, il va y avoir une fin prématurée due aux affaires)
Par trois fois le Danois ne comprend pas la question. A la quatrième :
"J'espère qu'aujourd'hui ils ont compris."
Derrière leurs micros, les Laurent Fignon et Thierry Adam n'arrivent pas à s'extasier. C'est pourtant leur métier. "Pas envie".
Pas envie parce qu'il a exploité les failles d'un réglement anti-dopage parfois un peu souple. Alors que les derniers coureurs franchissent la ligne, on apprend que Cristian Moreni, coureur de Cofidis a été pris positif à la testostérone entre Marseille et Montpellier. Commentaire de Sylvain Chavanel, son coéquipié, à l'arrivée : "C'est la fête." Cofidis fait parti des huit équipes qui ont protesté ce matin pour montrer l'existence de deux pelotons.

La fête, donc. On laisse un Danois certainement dopé et assurément grognon gagner un Tour. De l'autre on vire le coureur le plus chevaleresque et le plus talentueux du peloton. Pourquoi exclure Vinokourov? Parce qu'il n'est pas parti au Mexique? Parce que son équipe n'a pas pu s'offrire une transfusion sanguine indétectable? Car auourd'hui, ceux qui se font prendre sont ceux qui n'ont pas les moyens de masquer leur fraude. Vinokourov, blessé, restera celui qui a gagné les deux plus belles étapes. Il restera le panache. Il restera celui qui n'a pas eu de chance au contrôle.

Abandon de blog pour les vacances

A l'instar du sort de nombreux animaux de compagnie, certains n'hésitent plus à abandonner leur cher blog, adopté seulement quelques mois auparavant, avant de partir en vacances. Parmi eux, les hommes politiques figurent en bonne place.

Comme Mikael Rasmussen, tout le monde n'emporte pas son ordinateur au Mexique, certes. Et difficile de publier des messages au camping, à part pour ceux qui auraient choisi les jardin de Paris comme destination estivale. Mais au delà de ces excuses louables, l'abandon de son compagnon électronique traduirait-il une ambition déçue?

Peut-être. On n'imagine pas Lionel Jospin dormir sous une tente depuis le 17 mars. Etrange, à la retraite, on a pourtant le temps. Retour manqué, blog délaissé?

Il en va de même pour Laurent Fabius. Un seul message depuis le 10 juin. Philippe de Villiers l'a abandonné depuis longtemps au fond d'une forêt binaire. Peut-être cela vallait-il mieux pour lui : il donnait peine à voir ce blog famélique, nourri en alternance par deux photos du leader.

Celui de Marie-Georges Buffet n'était de toute manière qu'éphémère. Dominique Voynet a plié bagage depuis longtemps.

Mais y en a-t-il un qui continue? Oui, et même plusieurs. Ceux qui sont encore en course. DSK, par exemple, sur les rails du FMI. Ou encore François Fillon, qui s'amuse à faire visiter Matignon.

Bref, je vais bien, je continue ; je vais mal, j'arrête.

Comme toute règle, il y a une exeption. Un bastion tourangeaux du Net : Renaud Donnedieu de Vabres. Battu aux législatives, évincé du gouvernement, il n'a plus rien à perdre. Du coup, il se relance dans une campagne, celle des municipales. Plusieurs années ministre, il rappelle qu'il n'a jamais oublié sa bonne ville de Tours. Après tout, n'est-il pas resté conseiller municipal, d'opposition? Au moins,lui, croit-il toujours au pouvoir de l'Internet.

mardi, juillet 24, 2007

J'aime pas ma carte

Quoi, elle est pas belle la carte d'électeur ? Pour certains, c'est un fait. Simple bout de carton, moche et insignifiant. Pour d'autres, pire encore, il s'agit d'un symbole à dégrader. Du coup, ils rivalisent d'imagination pour mettre en scène la mise à mort de leur pauvre petite carte.

Les plus malins à ce petit jeu sont certainement les militants royalistes. Si voter n'est pas leur priorité (l'Alliance royale n'a pas assez d'argent pour se présenter), il faut leur reconnaître une certaine créativité. Par exemple avec ce remake du Grand bleu, ou encore avec cette reconstitution historique de la mort de Jeanne d'Arc. Maudit Anglais ! Heu, Français...(Dans les deux cas, c'est à la fin)

On remarquera la présence d'un indépendentiste savoyard. En observant, on s'aperçoit qu'il s'en est servi au moins deux fois. Le petit tricheur.


Petite séquence souvenir avec cette manifestation de buralistes.
(vers 5'20")
Résultat, pas la trace d'une ombre d'un fantôme de buraliste dans les arguments des différents candidats de la campagne. Force est de constater que, point de vue efficacité, ce n'est peut-être pas la bonne méthode.

L'ordre règne

Entre les piétons écrasés et les bavures, les forces de l'ordre se lachent. Récit de la dernière en date sur le blog de Karl Laske de Libération.

dimanche, juillet 08, 2007

En latin dans le texte

+ 1 pour l'intégrisme. Le retour à l'ordre moral est dans l'air du temps. Dénonciation de Mai 68, divination de la valeur travail, tour de visse sur la justice. Les vents conservateurs soufflent sur la société depuis l'Elysée. Voilà maintenant qu'ils vont balayer les maigres forêts religieuses qui boisent encore le paysage catholique européen.

Les lefebvristes ont gagné. Le pape Benoît XVI a donné le motu proprio
autorisant la célébration de la messe en latin selon le rite tridentin. En politique, on balaye les réformes de 68, dans l'Eglise, celles de Vatican II.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Autoriser la célébration traditionnelle, c'est tendre la main à tous les intégristes qui refusaient l'ouverture de Vatican II. C'est avoir un prètre qui célèbre le dos tourné à ses fidèles. C'est entretenir une part de mysticisme avec une langue inconnue. "Cela correspond bien à une vision de la société, selon un prètre catholique. Les sages connaissent et possèdent. Les autres ne peuvent que suivre. C'est donner une vision pyramidale de l'Eglise. Il y a les puissants et les autres. L'Eglise est en ordre, et cela se retranscrit sur la société entière. Cela explique pourquoi les milieux traditionnalistes sont bien souvent composés de royalistes, de militants du Front national ou d'extrème-droite."

"Notre liturgie est au coeur d'un peuple qui vit,
pousuit-il. Tout ce que le Christ a voulu, c'est se mettre au niveau des hommes pour porter son message. Le donner en latin brouille les pistes et ajoute une part de mystère autour de la religion."


Un homme a refusé tout cela. Il s'agit de Monseigneur Lefebvre. Il a refusé Vatican II, et fondé la Fraternité sacerdotale saint Pie X, dans le but de former des prètres. En 1988 il provoque le schisme avec Rome en sacrant quatre évêques. A partir d'aujourd'hui, les adeptes de ses idées pourront pratiquer la messe en latin en toute tranquilité, puisque, selon Libération, "le pape autorise désormais les catholiques à réclamer à leur prêtre de dire la messe, d'être baptisés ou d'être mariés selon l'ancien rite, en vigueur jusqu'en 1969, date où le missel de Paul VI est devenu obligatoire. Si le prêtre refuse, les fidèles peuvent se tourner vers leur évêque, que le pape invite fermement à répondre favorablement à leur requête. Si cette démarche échoue, les fidèles peuvent encore solliciter le Vatican."

C'est ce même pape, alors cardinal Ratzinger, qui en 1988 avait déjà tenté de rallier Marcel Lefebvre. Sans succès. Aujourd'hui il tente de rallier ses héritiers. Mais pour le moment, le schisme demeure puisque l'excomunication est toujours valable.

Vidéo de la prise de soutane de séminaristes. On y apperçoit des éléments de la messe traditionnaliste en latin.

samedi, juillet 07, 2007

7-7-7 = jackpot ?

7 juillet 2007. Aujourd'hui il y a trois sept dans la date : 07/07/07. Une partie des casinos français ont décidé de faire de ce jour le début de la "semaine de la chance", qui s'achèvera le vendredi 13 juillet de la semaine prochaine.
Côté coeur, les astres nous annonce une hausse des mariages ce jour. C'est vrai, et certains magasins spécialisés sur le sujet réalisent jusqu'à 20% de hausse de chiffre d'affaire.
Le sept, chiffre parfais, le sept loué par tout le monde et tous les médias.

Sauf que non, il ne faut pas se fier aux apparences. Selon une numérologue, c'est un grand n'importe quoi qui est fait autour de cette date. On oublie trop vite qu'entre les deux derniers sept se glisse le petit deux du millénaire. 7+7+2+0+0+7=23. Soit l'équivalent de 5 (2+3). Selon elle, une chiffre néfaste pour se marier, ou entreprendre quelque chose.

Dommage que de telles autorités scientifiques viennent assombrir le bonheur général.

vendredi, juillet 06, 2007

Pondre un rapport, ce n'est pas collaborer

François Hollande, dans une vidéo de propagande socialiste (c'est à peu près au milieu), estime que l'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a le droit de rendre un rapport à Nicolas Sarkozy. Alors c'est bon Jack, vas-y, fonce donner ton avis sur les institutions françaises.

Par contre, participer au gouvernement c'est interdit.

Alors question : un membre du PS peut-il être choisi par un président de droite pour prendre la tête du FMI? Réponse dans le prochain numéro. Laurent Fabius et Dominique Strauss-Khan n'ont pas le droit de jouer.

mercredi, juillet 04, 2007

Produits religieusement corrects

La Société générale va lancer des produits financiers respectants le Coran. Vous avez dit communautarisme ?
Reste à savoir si la banque française va se passer du service de ses employés chrétiens. En effet, pour l'Eglise du Moyen âge, il était rigoureusement interdit de faire de l'argent sur le temps. Autrement dit de pratiquer l'usure, de percevoir des intérêts.
Pourquoi ne pas laisser aux protestants et aux juifs les destinées financières de nos pays ? Pour eux, au moins, pas d'interdit de religion.

mardi, juillet 03, 2007

Cécilia encartée

Petite question posée par le député socialiste René Dosière au Premier ministre François Fillon.


Monsieur René Dosière signale au Premier ministre que, pour la première fois dans l'histoire de la République française, l'épouse du chef de l'Etat gère des fonds publics, puisque désormais elle est titulaire d'une carte de paiement dont les sommes dépensées sont directement débitées sur le compte du Trésor public ouvert à la présidence de la République.

Cette information publiée dans le Canard Enchaîné du 27 juin 2007 a été confirmée par les services de la Présidence. Il aimerait donc savoir à quel titre l'épouse du chef de l'Etat peut gérer l'argent public dans la mesure où elle n'a pas d'existence juridique, selon les termes de la réponse à la question n°4561 publiée au Journal Officiel du 28 novembre 2006, et qu'elle ne fait pas partie des services de la Présidence. Par ailleurs, il aimerait connaître les plafonds de dépenses et de retraits en liquide autorisés pour cette carte de paiement.

Il rappelle que les sommes en cause n'étant soumises à aucun contrôle extérieur, ni de la Cour des comptes, ni du Parlement, de telles pratiques ne peuvent que susciter l'inquiétude de tous ceux que préoccupe la bonne gestion des fonds publics.

C'est pourquoi il renouvelle sa proposition de donner à l'épouse du chef de l'Etat un statut permanent lui permettant d'agir dans le respect des règles juridiques et comptables qui fondent les valeurs républicaines.

lundi, juillet 02, 2007

Quand le carburant prend la même couleur que les billets

L'essence verte part à l'assaut de Wall Street. Rien d'étonnant pour ce type de carburant dont la couleur a toujours été plus proche du dollar que de la chlorophylle.

L'essence à partir du végétal, le Brésil sait en produire depuis longtemps. En 2005, le carburant issu de canne à sucre représentait 40% de la production du pays. Une proportion considérable. Mais qui soulage peut-être plus l'économie du pays que son bilan environnemental : l'efficacité d'un carburant vert se juge sur le bilan énergétique global. Pas sur le seul rejet de CO2 dans l'atmosphère lors de la combustion.

On ne produit pas de l'essence de canne à sucre dans un vulgaire champ. Il faut de grandes étendues, et une consommation d'eau conséquente. Sa production industrielle induit un transport par camion, la centralisation et la transformation en usine. Bref, pour rouler à la canne à sucre, il faut un gros apport énergétique. Les détracteurs de ce type de carburant estiment son bilan écologique nul. Le CO2, gagné en roulant, est perdu lors de la production. Une conclusion énergiquement contesté par ses producteurs.

La Terre n'y gagnerait donc pas grand chose. Ce n'est pas le cas de tout le monde. La centralisation de la transformation nécessite de gros moyens que seuls de grands complexes industriels peuvent mettre en place. Et donc une production qui resterait sous le contrôle des grands groupes pétroliers. La centralisation avantagerait également l'Etat, bénéficiaire de la TIPP. Des intérêts qui concordent.

Au milieu de ces champs de Diester ou d'E85, il y a les partisans d'une production alternative. Pionnière, la communauté de communes du Villeneuvois a décidé de faire rouler sa flotille de véhicules municipaux aux Huiles végétales pures (HVP). Une filière de production de carburant dite "courte", directement du producteur au consommateur. Un filière soutenue par la Confédération paysanne. Le syndicat y voit un moyen d'augmenter sensiblement les revenus des agriculteurs, ainsi qu'une alternative aux jachères imposées par l'Europe. L'idée : remplacer les parcelles en repos par la culture d'oléagineux destinés à la production de carburant. Une alternative combattue par la FNSEA, pour laquelle les HVP ne sont pas une alternative crédible. Deux manières d'appréhender la questions. Deux conceptions de l'économie et de l'environnement.

dimanche, juillet 01, 2007

L'exemple américain

Ah, l'Amérique! Elle fait toujours fantasmer. En avance, décomplexée. Tout est permis. Même de se voir infliger la perpétuité pour un vol de 25 dollars. Une certaine idée du rêve américain.

vendredi, juin 29, 2007

Réponse d'Anne-Marie Comparini

En interview ce matin sur Europe 1

Les mots doux

Petite vidéo de Patrick Devedjian évoquant tout le bien qu'il pense d'Anne-Marie Comparini, battue par Michel Havard au premier tour des législatives.

dimanche, juin 24, 2007

Pas de rose sans épines

Que ceux qui craignaient la privatisation du Parti socialiste se rassurent. Depuis une semaine tout juste, dépêche AFP faisant foi, le couple hégémonique n'est plus. Fini les suspicions, les soupçons et les rumeurs autour de la romance à l'eau de rose la plus politique de France. Fini de les coups de force de Madame pour s'imposer, les grands-écarts de Monsieur pour rattraper. Je t'aime un peu, beaucoup, passionnement, à la folie, pas du tout. De la fleure il ne reste que les épines.

"Qui va garder les enfants", s'était en son temps demandé, mal inspiré, Laurent Fabius. Aujourd'hui, la question de la garde, non pas de la progéniture mais de la maison Parti socialiste, autrement plus importante, se repose de nouveau et de manière préoccupante. François Hollande assure ressortir satisfait du Conseil national. Quant à Ségolène Royal, elle a brillé par son absence. Trop absorbée par sa région. Enfin, une journée seulement. Car elle éclipsait à nouveau les éléphants dimanche 24 juin en s'offrant le dernier numéro de la saison de Dimanche+ sur Canal, suivi du journal de Claire Chazal le soir.


Une difficile autocritique, la même ligne que pour la présidentielle, bien différente de celle de François Hollande. Un objectif visible, l'appliquer au parti. Ouverture au centre, démocratie participative. Des propositions qui arrivent comme un bouquet de roses fanées pour certains. Au Conseil national du parti, les royalistes n'ont obtenu qu'un renouvellement de la campagne d'adhésions à 20€. De quoi espérer un afflux de nouveaux militants, réputés favorables à Ségolène Royal. A défaut de maison, on se contente des meubles.

mardi, juin 19, 2007

Le grand perdant

Seul ministre battu, Alain Juppé a remis sa démission à François Fillon. Et lorsque les journalistes lui posent quelques questions, on lui retrouve le petit ton de 1995.




En tout cas, Alain Juppé est l'auteur d'une déclaration après défaîte qui égale certainement le "Je vous demande de vous taire" de Balladur en 1995. Non pas dans son discours, assez digne, mais dans l'attitude des militants socialistes du fond de la salle.

lundi, juin 18, 2007

J'ai vu ton nom sur la liste de droite

Bon nombre de candidats se réveillent aujourd'hui députés avec une petite pensée pour le flaire politique du vieux renard. Si la gauche a gagné des sièges par rapport à 2002, c'est sans doute grâce au coup de dent de Laurent Fabius sur Jean-Louis Borloo dimache dernier. La polémique sur la TVA sociale a brisé la dynamique bleue du premier tour.

Le 17 juin, la gauche a remporté 226 sièges (204 PS, 18 communistes, 4 verts) contre 245 pour l'UMP et le NC. 101 avaient déjà été remportés par la droite au premier tour, contre un seul pour la gauche. L'opposition gagne donc une cinquantaine de sièges dans ce dernier scrutin. Un sursaut inattendu, compte tenu de la débacle présidentielle. Tant et si bien que sur les plateaux télévisés, hiers soir, on peinait à distinguer les vraix vainqueurs du scrutin. Gouvernement ou opposition ? Sans doute les deux.

Un peu gagnant également, le MoDem. Il arrache quatre sièges, au lieu de l'unique annoncé. Mais perdu au milieu de la masse, Bayrou aura bien du mal à se faire entendre à l'Assemblée, faute de groupe parlementaire.


Une petite déception pour le gouvernement donc, malgré les nombreuses manifestations populaire de l'entre deux tours pour le soutenir. Un exemple à Paris.

samedi, juin 16, 2007

La reine des éléphants

Deux siècle que Louis XVI a perdu la tête. Et pourtant, certains s'y prennent à rêver encore. L'Action française existe toujours, envers et contre le temps.

Contre le temps, mais toujours dans l'actualité chaude et bouillonante. Ainsi, le dernier numéro d'Insurrection, magazine des lycéens de l'AF revient, près de quatre mois après sa cloture, sur Bombaysers de Lille.

C'est à lire en page 6. Tout le reste du magazine pourra divertir le lecteur, en cette après-midi pluvieuse.


Tout aussi anachronique, l'Alliance royale, parti fondé en 2001, avec pour but, on s'en doute, redonner un roi à la fille aînée de l'Eglise.

Principaux débats du moment : Si Sarkozy refuse le droit de grâce, c'est bien que la République n'est pas un régime convenable. Ou encore, si les législatives ne servent plus à rien, c'est bien à cause de la présidentielle, élection sans fondement.

Attention, si l'AR est bien un parti politique, elle ne se présente pas aux élections. Le motif ? Trop peu d'argent. On est loin du lustre d'antan...

vendredi, février 16, 2007

Soutien trop public

Et hop, comme en 2002, Alain Duhamel est privé de campagne présidentielle. Cette fois-ci plus de Jospin, mais un soutien affiché à François Bayrou, devant les étudiants UDF de Sciences-Po en novembre 2006.
Cette décision a été adoptée hiers soir, juste avant l'emission "A vous de juger", à laquelle il devait participer. Il cesse également son activité éditoriale sur RTL. Il s'en est expliqué ce matin chez Jean-Michel Apathie

jeudi, février 15, 2007

Utopie Complète

Eclairage sur un petit candidat




Il est comme cela Roland Castro, président du Mouvement pour l'utopie concrète (MUC) et candidat à lélection présidentielle. Un humour assumé, gentillement provocateur, aspergé de propositions concrètes.
On parlait de 100 propositions? Lui en fait 89, pour changer une année révolutionnaire en une "RÊVolution fraternelle". Allez, on en cite quelques unes : transformation du Sénat en chambre philosophique élue au SU, suppression de l'ENA, gouvernement mondial pour l'environnement et le climat, partager la culture pour tendre vers l'universalité de l'être, ou encore une obligation de rebellion du citoyen face à la puissance de l'Etat. Reste simplement à obtenir les paraphes de 500 grands-électeurs pour entrer dans la course.

Architecte de son état, l'habitat, il connaît. Et plus particulièrement celui de banlieue. C'est peut-être un des dernier en France à défendre la construction de tours, une manière "d'habiter le ciel".



Ses voeux aux Français, Roland Castro, comme Sarko et Ségo (la grande classe), a choisi de les présenter sur l'Internet, clope à la main. L'occasion d'évoquer un hypothétique gouvernement de l'utopie concrète.



Malheureusement, un mois après ce message, Roland n'a toujours pas de nom pour Matignon (Direct8, le 11/02/07). Oups, un petit manquement à la proposition 81 ("Devoir des candidats à l'élection présidentielle de présenter lors de la campagne leur Premier Ministre")?

mercredi, février 14, 2007

Le mythe errant

Après le remix de la "force tranquille" en "rupture tranquille", l'affiche de campagne de Nicolas Sarkozy, voici les "110 propositions" reformulées en "100". L'année 2007 sera mitterrandienne ou ne sera pas.



A suivre un discours que tout le monde attendait, diffusé sur le net par le PS.

Villepinte, 11 février 2007

mardi, février 13, 2007

L'oreille cachée

La présidentielle traîne toujours avec elle son lot d'oreillettes. Après G.W. Bush, Nicolas Sarkozy s'est fait scruter les lobes par quelques petits malins du net. Vérifications faites, la seule coupable de l'histoire s'avère être la chevelure du ministre de l'Intérieur.



samedi, janvier 27, 2007

Histoire de résolution

L'ONU a adopté vendredi 26 janvier une résolution condamnant la négation de l'Holocauste. Les Nations-Unies condamnent, mais n'interdisent pas. Dans cette nuance apparaît une distinction fondamentale que les démocraties modernes peinent à distinguer.

L'Italie vient de renoncer à introduire un délit de "négation de la Shoah", sous la pression de 150 chercheurs. Au delà du fait qu'une loi mémorielle revient à établir une vérité historique d'Etat, elle ouvre une porte vers tout type de dérive. A commencer par la poursuite d'historiens à des fins partisannes. Toute thèse négationniste tombe face à l'examem d'une méthode historique rigoureuse. Au contraire, un historien honnête peut se faire trainer devant les tribunaux pour des motifs politiques sans rapport avec la recherche historique. Olivier Pétré-Grenouilleau, brillant agrégé d'histoire, en est l'exemple type. Affirmant, avec raison, que l'esclavage n'était pas un génocide, il avait dû faire face à une plainte du "Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais" pour négation d'un crime contre l'humanité.

Face l'ingérance pesante des tenants du devoir de mémoire, les historiens se sont unis le 12 décembre 2005 pour condamner les lois mémorielles (Gayssot, sur le génocide arménien, Taubiera et Mekechera). Retour sur le texte Liberté pour l'histoire:

Emus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l'appréciation des événements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants :
L'histoire n'est pas une religion. L'historien n'accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.
L'histoire n'est pas la morale. L'historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique.
L'histoire n'est pas l’esclave de l'actualité. L'historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n'introduit pas dans les événements d'autrefois la sensibilité d'aujourd'hui.
L'histoire n'est pas la mémoire. L'historien, dans une démarche scientifique, recueille les souvenirs des hommes, les compare entre eux, les confronte aux documents, aux objets, aux traces, et établit les faits. L'histoire tient compte de la mémoire, elle ne s'y réduit pas.
L'histoire n'est pas un objet juridique. Dans un Etat libre, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique.
La politique de l'Etat, même animée des meilleures intentions, n'est pas la politique de l'histoire.
C'est en violation de ces principes que certains articles de lois successives – notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005 – ont restreint la liberté de l'historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu'il doit chercher et ce qu'il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites. Nous demandons l'abrogation de ces articles indignes d'un régime démocratique.

vendredi, janvier 19, 2007

Redeker superstar

Interviewé par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, invité de Frédéric Taddeï sur France 3, Robert Redeker, le philosophe traqué sort de sa cachette. Non pas pour apporter le simple témoignage de son calvaire, mais pour faire la promotion de son livre, Il faut tenter de vivre. Mais vivre malgré quoi? Malgré le fait d'être un propagateur de haine? Vivre malgré le fait de propager des propos ouvertement faux et xénophobes? Avant de parler de l'ouvrage de Robert Redeker, mieux vaut relire la tribune qui a tout fait basculer pour lui. Les mots parlent d'eux-mêmes.



Les réactions suscitées par l’analyse de Benoît XVI sur l’islam et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer.
L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres.
Comment expliquer l’interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l’argument avancé : risque de «troubles à l’ordre public». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l’affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages?
Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l’oppression contre les femmes suscite, plus propre à «troubler l’ordre public» que le string. Il n’est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam. Ou, à tout le moins, qu’elle résulte de l’insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s’élevaient contre l’inauguration d’un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s’opposent pas à la construction de mosquées. L’islam tente d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme.
Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd’hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l’oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.
Dans l’ouverture à autrui, propre à l’Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi. L’Occidental, héritier du christianisme, est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.
Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen «d’idiots utiles», les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même.
Le Coran est un livre d’inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l’Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D’une part, «Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin».
D’autre part, «Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu’il accusait d’un comportement suspect». Enfin, «après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d’années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages.
Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.
De fait, l’Église catholique n’est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L’Inquisition, la chasse aux sorcières, l’exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l’islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l’Église.
Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine.
La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n’est pas qu’un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.
Cette lapidation, s’accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.
Au lieu d’éliminer cette violence archaïque, à l’imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c’est-à-dire l’entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l’islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.
Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein.