jeudi, août 02, 2007

Droit de grève (Paris, 25/05/1864 - Paris, 02/08/2007) ?

C'est fait. Une des mesures phares de la campagne électorale, le service minimum, a été adoptée par l'Assemblée nationale. Une brèche dans les fondations de l'institution grève.

96 voix contre 22 ont suffi pour s'attaquer à un droit fondamental des salariés. Il faut croire que l'opposition, qui compte plus de 200 députés, applique déjà ce service minimum. De son côté, le gouvernement ne s'attarde que sur les transports terrestres, c'est à dire les trains. Ceux dont les mouvements sont les plus impopulaires, mais également ceux dont l'efficacité était la plus forte.

Les députés UMP Corses voulaient y inclure les transports maritimes. Ce ne sera pas pour tout de suite. Xavier Bertrand se souvient certainement du blocus de la SNCM. Pour la CGT, c'est reculer pour mieux avancer. Selon le syndicat, "les salariés des entreprises de transports publics terrestres sont les cobayes d’une politique visant à une restriction du droit de grève de grande ampleur dans notre pays et pour l’ensemble des salariés tant du secteur privé que des services publics". C'est effectivement l'amendement n°83, finalement non-soutenu, qui fait peur à la CGT. C'était peut-être aller un peu trop vite en besogne. Il y a cinq ans pour cela.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Soit c'est une grosse douleur d'un coup (l'article 83 !) soit ce sont des petits bobos pendant cinq ans !
Au final, on y perd, non ?
Va falloir se battre…
:-)

Kanard a dit…

Mais se battre comment? Cette première brèche est passée comme une lettre à la poste.

Anonyme a dit…

Kanard : ah mais si j'avais toutes les réponses !
Il me semble que nous pouvons inventer des choses nouvelles dans la lutte puisque nous avons mainteant des réseaux à disposition.
C'est à nous d'inventer la colère qui va avec !
:-)