mardi, novembre 21, 2006

La Septimanie aux septimaniens

Rebelote. Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussilon c'est de nouveau distingué la semaine dernière par des propos outranciers. Jean-Marie trouvait que les joueurs de l'équipe de France de football ne savaient pas chanter la Marseillaise. Georges a trouvé pourquoi : "il y a neuf Blacks sur onze", alors que "la normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre". Cette proportion est pour lui "une honte pour la France".

Discrimination un peu trop positive? Certainement pour Georges Frêche. Mais pour les instances nationales du PS, ce qui est de trop, c'est le franc-parlé de ce personnage atypique. Déjà suspendu du bureau national du PS pour deux ans après avoir considéré que les harkis étaient des "sous-hommes", François Hollande souhaite que la commission des conflits du PS se penche sur son cas. S'en est trop pour georges qui estime que "l'on veut [sa] peau". Et de menacer de ressortir des dossiers sur l'affaire Urba Greco, relative au financement du PS dans les années 1980. Juste histoire de "semer la panique". Mais ce fervant partisant de Ségolène Royal, depuis qu'il a laissé tomber Strauss-Khan, n'en fera rien : "elle a de bonnes chances de l'emporter [à la présidentielle], je ne dirais rien contre mon parti". Georges s'embrouille, Georges cafouille.

Et ce genre de coups d'éclat, on apprécie modérement dans l'exécutif régional. L'ancien ministre Jean-Claude Gayssot, qui estime que ces propos sont racistes a démissioné de sa vice-présidence. Le PCF et les Verts ont suspendu leur participation. Qu'importe, il en faut plus pour Georges. Puisque selon lui , ses propos "n'ont rien de scandaleux", et si le délitment de la majorité se confirme, il "retournera devant les électeurs".

Ces électeurs qu'il aime tant, d'une région qu'il adore. Il l'aime au point d'avoir voulu la rebaptiser : Septimanie au lieu de Languedoc-Roussillon. Ca sonne mieux, ça fait plus Gallo-romain. Du coup, tous les panneaux routiers ont été refait, les imprimés pour les touristes également. Jusqu'à ce que ce changement soit invalidé. Et que toutes ces dépenses n'aient servies à rien.

Mais encore une fois qu'importe pour Georges. Il domine toujours le quartier néo-grec de Montpellier du haut du démesuré hôtel de région qu'il a édifié. De son perchoir, rien ne l'atteint. Ni les accusations de mégalomanie, ni celles concernant ses propos racistes. Le pire dans l'histoire, c'est que si des élections ont lieu, les urnes pourraient bien lui donner une nouvelle fois raison.

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